Les 100 secrets de la Sèvre Nantaise

LES CYCLES DE L'EAU

LE CYCLE NATUREL DE L'EAU

L’évaporation : sous l’action du soleil, l’eau du réseau hydrographique du bassin versant de la Sèvre Nantaise s’évapore. L’eau passe de l’état liquide à l’état gazeux.

L’évapotranspiration : les végétaux transpirent et libèrent des gouttes d’eau par les feuilles. Ces gouttes s’évaporent et alimentent le cycle de l’eau.

La condensation : les gouttes d’eau forment ensuite des nuages dans l’atmosphère.

Les précipitations : les gouttes et nuages se laissent transporter par le vent. Au contact de l’air froid, ces gouttes et nuages se condensent et forment des gouttes plus lourdes qui tombent sous forme de pluie, de grêle ou de neige.

L’infiltration : une fois sur le bassin versant, ces eaux peuvent à nouveau s’évaporer mais aussi s’infiltrer dans le sol vers les nappes d’eaux souterraines (nappes phréatiques) et vers les racines de la végétation.

Le ruissellement : l’eau peut également ruisseler et s’écouler vers les cours d’eau et rivières avant de rejoindre les mers et océans.

 

LE CYCLE TECHNIQUE DE L'EAU

La potabilisation de l'eau

Le prélèvement et le stockage : sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise, les eaux prélevées pour l’alimentation en eau potable proviennent à 90% des eaux de surface (cours d’eau et rivières). Une fois prélevées, ces eaux sont stockées dans un barrage ou une retenue. Les 10% restants sont issus des ressources en eaux souterraines du territoire.

L’usine de production d’eau potable : ces eaux sont ensuite dirigées vers l’usine de production d’eau potable pour être traitées et rendues potables.

Les étapes :

  • Dégrillage – tamisage : les eaux s’écoulent au travers de grilles plus ou moins espacées permettant ainsi de retenir les déchets les plus gros et les corps flottants.
  • Coagulation / floculation – décantation / flottation : le coagulant est ajouté aux eaux. Les particules se regroupent, s’agglomèrent entre elles et forment des flocs : c’est la floculation. Sous l’effet de leur poids, les flocs se déposent au fond des bassins appelés décanteurs : c’est la décantation. Ces flocs peuvent aussi être récupérés en surface à la suite d’injection d’air : c’est la flottation.
  • Filtration : les eaux traversent un lit de sable. Les bactéries présentes permettent d’éliminer les derniers flocs et particules en suspension présents.
  • Désinfection : l’ajout de chlore ou d’ozone élimine les derniers micro-organismes présents.
  • Filtration sur charbon actif : ce traitement peut être envisagé pour éliminer certains micropolluants et matières organiques. Le procédé d’adsorption sur charbon actif permet également d’améliorer les qualités organoleptiques de l’eau (goût, odeur, limpidité).

 

La distribution

L’eau va être distribuée par des réseaux. Aussi, dès la sortie d’usine de production d’eau potable, un ajout de chlore est nécessaire pour garantir sa qualité jusqu’à son arrivée aux robinets et éviter la prolifération de bactéries au sein des réseaux de distribution.

Le stockage dans un château d’eau : l’eau propre à la consommation humaine est acheminée par des réseaux d’eau vers le château d’eau. Ce réservoir d’eau potable permet d’assurer l’alimentation et la distribution de l’eau en continu.

La distribution et la consommation : L’eau potable des robinets provient de l’usine de production d’eau potable et du château d’eau. Cette eau est distribuée par des réseaux d’alimentation.

 

Le traitement des eaux usées

Une fois consommée, l’eau ne peut être acheminée directement vers le milieu naturel. Il est nécessaire de la nettoyer car sa qualité est altérée par les polluants et les substances essentiellement organiques accumulées et transportées. Ces polluants et substances peuvent avoir des conséquences sur l’environnement (faune, flore…) et sur la santé humaine.

Les eaux usées domestiques et industrielles (évier, wc, douche…) sont envoyées vers les égouts puis acheminées vers la station d’épuration par le biais de réseaux d’assainissement.

Les étapes :

  • le traitement primaire :

- dégrilleur : les eaux usées s’écoulent au travers de grilles plus ou moins espacées. Les déchets les plus gros (papiers, bois…) sont retenus.
- dessableur / dégraisseur : les eaux usées s’écoulent au travers de ces bassins. Les sables et graviers se déposent au fond du bassin et sont ensuite récupérés par pompage. Ces bassins retiennent également les huiles et les graisses, qui par injection d’air, remontent à la surface du bassin avant d’être raclées.
- décantation primaire : les matières en suspension (boues primaires) se déposent au fond des bassins.

  • le traitement secondaire :

Il en existe plusieurs types :
- traitement biologique : les bactéries sont présentent dans un bassin d’aération et se reproduisent par brassage mécanique ou injection d’air. Les eaux usées sont dirigées vers ces bassins. Les bactéries assimilent les matières organiques biodégradables contenues dans ces eaux puis s’agglomèrent ensuite sous forme de boues. Les boues sont séparées des eaux épurées et tombent au fond d’un bassin : le clarificateur.
- traitement physico-chimique : des produits de coagulation et floculation sont ajoutés afin d’agglomérer les matières non organiques (non biodégradables) sous forme de flocs qui seront séparés de l’eau par décantation ou par flottation.

  • le traitement tertiaire :

Ce traitement facultatif permet d’éliminer les bactéries, l’azote et le phosphore. Il limite ainsi les risques d’eutrophisation du milieu récepteur.

- désinfection : l’ajout de chlore élimine les micro-organismes présents (bactéries, champignons…) ;
- déphosphatation : l’ajout de réactifs amène à la formation d’un précipité de phosphate de fer qui décante et rejoint les boues issues des traitements précédents ;
- élimination de l’azote :

- la nitrification : les bactéries en présence d’oxygène transforment l’ammoniaque en nitrates ;
- la dénitrification : en l’absence d’oxygène, les bactéries réduisent les nitrates en azote gazeux qui s’échappe ensuite dans l’atmosphère.

Il est important de préciser que l’eau en sortie de station d’épuration n’est pas potable.

 

Retour au milieu naturel

Une fois traitées, les eaux rejoignent le milieu naturel. Elles doivent pour cela être de bonne qualité. Des matières polluantes organiques peuvent néanmoins être encore présentes dans ces eaux rejetées. Si elles sont peu nombreuses, le milieu naturel pourra participer à l’épuration de ces eaux.

Ce phénomène a lieu en présence d’oxygène. Les bactéries présentes dans l’eau vont se multiplier, puis assimiler la matière organique pour la transformer en matière minérale. Les végétaux assimileront ensuite ces minéraux pour leur croissance.

 

L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE SUR LE BASSIN VERSANT

Sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise, les ressources en eaux souterraines étant limitées, les eaux destinées à l’AEP proviennent à plus de 90% des eaux de surface.

Chaque année, 11 650 000 de m3 d’eau sont prélevés sur les sites suivants.

  • La retenue de Longeron localisée sur la Sèvre Nantaise :

Sur une année, plus de 760 000 m3 d’eau1 sont prélevés sur la retenue de Longeron. Elle permet l’alimentation du Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de la Région Ouest de Cholet et le SIAEP de la Verrie.

  • Les barrages de Ribou et du Verdon présents sur la Moine :

Avec un peu plus de 4 000 000 de m3 d’eau2 prélevés par an, ils permettent d’alimenter la Communauté d’Agglomération du Choletais et le SIAEP de la Région des Mauges.

  • Le barrage de la Bultière sur la Grande Maine :

Le barrage de la Bultière permet quant à lui de produire un peu plus de 5 400 000 de m3 d’eau3 par an et d’alimenter le SIAEP Nord-Vendéen et le SIAEP des Vals de Sèvre.

Des ressources complémentaires permettent la production d’environ 1 450 000 de m3 d’eau4 (la Rucette, la Pommeraie, le puits du Tail, le puits des Martyrs).


Toutes ces ressources ne permettent pas de satisfaire l’ensemble des besoins de la population du bassin versant. D’autres ressources sont donc sollicitées : le champ captant de Basse-Goulaine, la prise d’eau de Mauves-sur-Loire, la prise d’eau de Montjean-sur-Loire, le barrage de Cébron et les barrages de Rochereau et Mervent.

 
Au total, ce sont plus de 20 structures de type Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable qui gèrent l’alimentation en eau potable sur le territoire.