TOUR BOISTEAU | Gorges

CATÉGORIE : LA VIE SUR LA RIVIÈRE

TYPE : SITE À REGARDER EN PASSANT

THEME : HISTOIRE ET PATRIMOINE

COMMUNE : GORGES

SITE INTERNET : http://www.gorges44.fr/ville-de-gorges/patrimoine/

En 1851, Alphonse Boisteau fit l'acquisition d'une ferme de 70 ha à la Roche de Gorges. Souhaitant faire de ce domaine un modèle de modernité, il entreprit d'installer un système totalement révolutionnaire pour son alimentation en eau. Il édifie donc un moulin à vent (système Amédée-Durand), qui s'oriente seul et dont le mouvement est régularisé par la force de ses ailes, quelle que soit la force du vent. L'appareil est posé sur une tour de 15,70 m de haut, se trouvant elle-même au-dessus d'un puits de 11,50 mètres de profondeur. Une pompe aspirante et refoulante, mue par le moulin, envoie l'eau dans un réservoir, près des habitations et à 31 mètres au-dessus du niveau du puits. En plus de l'alimentation en eau, on notait à la ferme de la Roche, une porcherie à douze loges, équipée d'un appareil de cuisson à vapeur, ainsi que 66 têtes de bovins, dont six boeufs de trait et cinq chevaux. Ajoutons à l'inventaire : une laiterie et des magasins à fourrage d'où partent des voies ferrées se dirigeant vers les mangeoires. On cultivait aussi la vigne d'une façon novatrice : les rangs étaient espacés de manière à permettre de remplacer le travail « à bras », usité dans le pays par le travail à la charrue vigneronne et la houe à cheval. Avec ces méthodes de culture appuyées sur une nouvelle méthode de taille de la vigne (le Guyot double), les rendements en muscadet sont passés de 40 hectolitres par hectare à parfois 80. Pour toutes ces innovations, Alphonse Boisteau s'est vu décerner la prime d'honneur de la Loire-Inférieure, en 1867. (Source : OuestFrance, 2013 : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-ferme-et-la-tour-boisteau-resistent-au-temps-1767875)