COMMUNE : GORGES
Le Liveau est un site bipolaire : un moulin possédant 2 coursiers sur chaque extrémité de la chaussée.
Dès 1407, les moulins sont mentionnés dans les terriers des seigneurs de Clisson pour les droits de pêche qu’ils percevaient entre Hucheloup et Angreviers, dont « l’estang qui commance es moullin de gervault et qui finist aux moullins delliveau. Autre estang qui commance ausdits mollins delliveau et finist aux moullins dangerviers ».
De 1545 à 1561, le moulin en rive gauche dépend du Sieur de la Bâtardière.
A partir de 1561, les moulins du Liveau seront « tenus noblement à foy, hommage et rachat de la seigneurie de Clisson » par les seigneurs de l’Oiselinière. Après la Révolution, ils continueront à faire partie du domaine du château jusqu’en 2004. Jusqu’au début du XIXe siècle, les moulins ont été uniquement fariniers. Deux moulins à vent complétaient les moulins pour pallier le manque d’eau l’été.
En 1826, Adélaïde Marguerite Geslin (†1 décembre 1835), propriétaire du château de l’Oiselinière et épouse séparée de biens en 1822 de Jean Baptiste Charles Bertrand (Maire de Nantes et baron d’Empire) fait transformer le moulin à farine en rive droite en moulin à papier. Elle fait également construire des étendoirs. Destiné à la fabrication de « papier gris » ou « papier à enveloppe » dont les raffineries de sucre de Nantes constituaient la principale clientèle. Le moulin à papier ne fonctionnera que jusqu’en 1849. Il recommence ensuite sa production farinière jusqu’en 1952, date de son arrêt. Le moulin, de la rive gauche, constamment farinier, a cessé toute activité en 1944. Les bâtiments, longtemps sans usage malgré des projets de réhabilitation, ont été racheté par la commune de Gorges en 2004 et ont fait l'objet d'une restauration en 2015.
Usage actuel: Lieu de visite et d'animation sur les moulins papetiers, la fabrication du papier et l'impression typographique.