Les 100 secrets de la Sèvre Nantaise

FORGE-FOUQUES | CUGAND

COMMUNE : CUGAND

Site connu dès le XVIe siècle, il est composé de deux moulins à farine (moulin Sousdain) et d’un moulin à foulon. Des familles de meuniers (Caillé, Chateigner au XVIe) et de foulonniers (Guibert, Clenet au XVIIIe) exploitent les unités de production.
C’est en 1775 que Jean Frérot implante une unité métallurgique (fer en baguette, fer plat en barre, pivot de moulin à sucre pour les Antilles…) dont les matériaux –rebuts de fonderie- proviennent d’Indret à Nantes. Dorénavant connu sous le nom de La Forge, le site est repris par les frères Dacosta, négociants nantais d’origine portugaise. En 1783, le moulin en rive droite de la chaussée Feuillète est annexée : c’est l’Arsenal à Gétigné. 250 milliers de fer sont produits par an, mais les armées républicaines incendient le site de La Forge en 1794. Le site est plus ou moins abandonné.
En 1827, Paul Chéguillaume, négociant en drap achète l’ancienne forge pour y construire une filature de laine avec une architecture à la clissonnaise. Dans les années 1830, les sites de l’Arsenal et la Feuillée agrandissent la filature fonctionnant grâce à l’énergie hydraulique et à la vapeur. Le fils Chéguillaume, Joseph, reprend l’affaire familiale et ajoute une bonneterie à la filature. L’entreprise est cependant affaiblie par la crise du coton provoquée par la Guerre de Sécession. Les héritiers Chéguillaume tentent de relancer la production mais un incendie ravage une nouvelle fois le site. La Société Thibaud et Durand, déjà propriétaire de l’Arsenal, rachète la Forge et développe l’apprêt d’étoffes jusqu’en 1953.
Usage actuel : lieu d'habitation