MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU | Saint-Laurent-sur-Sèvre

CATÉGORIE : CONNAÎTRE LES RIVIÈRES

TYPE : OBSERVER ET COMPRENDRE

THEME : GÉOGRAPHIE

COMMUNE : SAINT-LAURENT-SUR-SÈVRE

Le cours d’eau est un système dynamique dans lequel s’organisent des échanges permettant le transport des sédiments et des organismes vivants et des connexions entre les nappes souterraines et les zones humides. Un cours d’eau en bonne santé est constitué d’une alternance de zones : érosion et sédimentation, ralentissement ou accélération du courant, radiers et fosses. Cette morphologie particulière favorise un écoulement régulier, une variation modérée des températures, une bonne teneur en oxygène et des caches favorables au développement des espèces. La végétation des rives, appelée la ripisylve, joue un rôle essentiel pour la stabilisation des berges et limite le risque d’érosion. Les racines des arbres et arbustes favorisent l’infiltration de l’eau plutôt que son ruissellement. Composée d’espèces variées (plantes herbacées, frênes, aulnes, saules, fusains, noisetiers…), la ripisylve offre un refuge et une source d’alimentation pour la faune environnante. Les zones humides qui bordent certains cours d’eau permettent l’expansion des crues et la régulation des inondations. Elles assurent également un rôle de filtre et de régulation lors des périodes de plus bas débit. Les activités humaines, les remblais ou les curages, la disparition des zones humides sont autant d’atteintes au fonctionnement normal du cours d’eau. Celui-ci parvient à se régénérer. Mais lorsque ces atteintes sont trop importantes, le cours d’eau ne peut plus assurer son autorégulation et sa qualité se dégrade progressivement. Certaines espèces invasives mettent également en péril la morphologie du cours d’eau. Les mammifères nuisibles, ragondins ou rats musqués, détruisent les berges en creusant des tunnels. Des espèces végétales exogènes envahissantes, comme la jussie ou la renouée du Japon, asphyxient le milieu et peuvent participer à la disparition des espèces locales. Les techniques de lutte contre ces populations sont longues et coûteuses et impliquent généralement une forte intervention humaine. Ces éléments sont aujourd’hui bien connus et des actions sont menées quotidiennement pour restaurer et préserver les rives et la dynamique des cours d’eau.